CDD : quels sont vos droits en cas de renouvellement ou de rupture ?

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Le 07 octobre 2025
CDD : quels sont vos droits en cas de renouvellement ou de rupture ?

Saviez-vous que près d'un salarié sur dix travaille actuellement en contrat à durée déterminée (CDD) ? Si ce type de contrat offre une certaine flexibilité aux employeurs, il expose aussi les salariés à des abus potentiels. Renouvellements successifs injustifiés, rupture anticipée sans motif valable... Les litiges sont fréquents et les salariés se sentent souvent démunis face à leur employeur.

Fort d'une expertise reconnue en droit du travail, le cabinet d'avocats Maître Josias François, situé à Paris 8 et intervenant également à Paris 17 et Levallois-Perret, vous éclaire sur vos droits et vous conseille sur les actions à entreprendre pour les faire respecter.

Un cadre légal strict pour encadrer le recours aux CDD

Le Code du travail encadre strictement le recours aux CDD. Selon l'article L1242-1, un CDD ne peut être conclu que pour l'exécution d'une tâche précise et temporaire, et seulement dans les cas énumérés par la loi. Le motif du recours doit être clairement mentionné dans le contrat.

De plus, la durée totale du contrat, renouvellement inclus, ne peut excéder 18 mois sauf exceptions (remplacement d'un salarié absent, accroissement temporaire d'activité...). Au-delà de cette durée, le CDD pourrait être requalifié en CDI par le juge.

Renouvellement du CDD : attention aux abus

Si votre employeur souhaite prolonger votre mission au-delà du terme initialement prévu, il doit vous faire signer un avenant de renouvellement. Mais attention, le nombre de renouvellements est limité à deux, sauf exceptions prévues par la convention collective ou un accord de branche.

Un renouvellement intervenu en dehors de ce cadre légal pourra être contesté devant le Conseil de Prud'hommes. Les juges pourront alors requalifier le CDD en CDI et condamner l'employeur à vous verser des dommages-intérêts pour non-respect de la législation.

Rupture anticipée du CDD : un motif précis est obligatoire

Votre employeur ne peut rompre votre CDD avant son terme que dans des cas très limités : faute grave, force majeure ou accord mutuel matérialisé par une rupture conventionnelle. En dehors de ces situations, la rupture anticipée est illégale et vous ouvre droit à des dommages-intérêts au moins égaux aux salaires que vous auriez perçus jusqu'au terme du contrat.

Si vous êtes confronté à une rupture abusive, n'hésitez pas à conserver tous les échanges écrits (courriels, SMS...) prouvant l'absence de motif valable. Ces éléments seront précieux devant le Conseil de Prud'hommes pour faire valoir vos droits.

Fin du CDD : n'oubliez pas la prime de précarité

À l'issue de votre CDD, vous avez droit au versement d'une indemnité de fin de contrat appelée prime de précarité. Son montant est fixé à 10% de la rémunération totale brute perçue pendant votre contrat.

Veillez à réclamer cette prime à votre employeur en même temps que votre dernier salaire et votre certificat de travail. En cas de refus, vous pourrez saisir le Conseil de Prud'hommes pour obtenir son paiement, même après la fin du contrat.

En conclusion, n'oubliez pas que même en CDD, vous avez des droits qu'il est important de faire respecter. N'hésitez pas à vous faire assister par un avocat spécialisé en droit du travail qui saura vous conseiller et vous défendre en cas de litige avec votre employeur.

Le cabinet Maître Josias François met à votre service plus de 10 ans d'expérience en conseil et contentieux prud'homal. Nous intervenons à vos côtés pour sécuriser vos contrats, négocier une rupture, réclamer vos dus et obtenir une juste réparation de votre préjudice devant les tribunaux. Contactez-nous dès maintenant pour un premier rendez-vous et bénéficiez d'un accompagnement personnalisé tout au long de vos démarches.